Histoire et patrimoine

Quelques repères d’histoire

Il était une fois Talensac,

Situé à la frontière naturelle de la fin du bassin de la Vilaine et le début des massifs de schiste du Pays de Montfort, Talensac est occupé depuis le Néolithique, comme en témoigne la présence du Grès Saint Méen.

La terminaison en « ac » du nom de la commune permet de supposer une origine gallo-romaine.

Ce mégalithe renversé prouve l’ancienneté de l’implantation humaine dans les environs. Jadis, cette pierre n’était pas comme aujourd’hui à demi enfoncée dans la terre, mais elle était la table d’un grand autel sur lequel les païens égorgeaient des animaux et des hommes.

Selon l’une des légendes, Saint Méen aurait construit l’église de Talensac après avoir aiguisé sa hache sur ce menhir, en prononçant les paroles suivantes : « Où ma hache tombera, Méen bâtira ». D’autres légendes expliquent les rapports de Saint Méen avec ce menhir.

Le Château de Bintin

L’autre version raconte que Saint Méen, s’en retournant vers le pays de Gaël, comme il l’avait promis à un riche seigneur, arriva à un gué sur les bords du Meu connu sous le nom de « Gué des planches ». Le paysage verdoyant qui s’offrit à lui l’enchanta et il décida de s’y arrêter. Il traversa le gué et tout en s’adressant à ses compagnons, il lança sa hache en disant : «Où ma hache tombera, Méen bâtira ».

De frontière naturelle, la frontière géographique est devenue frontière historique, puisqu’elle constitue au Moyen Âge la bordure du territoire du Porhouët. La présence de la motte féodale du Châtelier, en contre bas de la commune, portant autrefois des tours de bois et cernée d’eau, précise cette limite territoriale.

La tradition veut que le Judicaël et Erispoë, rois de Bretagne, y aient établis résidence du VIIème au IXème siècle. En 1152, l’épouse de Guillaume 1er, seigneur de Montfort-Gaël, Amice de Porhouët, donne à l’abbaye Saint Jacques de Montfort le moulin de Talensac, la métairie de Guillermoux et les dîmes de la paroisse. Son fils Godefroy de Montfort leur céda en 1171 le « pré au comte », près de ce moulin. Le château du « Châtelier » semble avoir été détruit vers 1372. Il appartenait à la famille De Bintin.

L’ancien manoir, situé au lieu-dit « Bintin » (route de Montfort), demeurera la propriété de la famille De Bintin jusqu’en 1450, puis fut celle de divers successeurs jusqu’à sa reconstruction au 19ème siècle par la famille Porteu de la Morandière. Le Bois de Bintin relevait originairement du comté de Montfort.

En 1642, après l’achat d’une partie du comté par Gilles Huchet De La Bédoyère, Bintin releva de la Chapellerie dudit nom.

Le château de la Bédoyère a été le siège d’une des plus importantes seigneurerie de Talensac.

Il y eut dans la famille de La Bédoyère plusieurs personnages célèbres. L’un d’entre eux, compromis dans la conspiration ourdie au château de Clayes contre le premier consul, fut exécuté à Rennes. Le château, mal entretenu, tomba en ruine et fut démoli avant 1920.

Une petite partie a été restaurée en habitation et est aujourd’hui occupée. La chapelle du château, ruinée, a été influencée par le style Louis XIV, notamment par sa couverture à la Mansard. Sa porte est encore visible, construite en appareil à bossage de pierre calcaire, surmontée des armes mutilées des seigneurs de La Bédoyère, inscrites dans un tympan en plein cintre.

Tout comme la porte, l’abside était elle aussi appareillée en bossage de pierre calcaire. Cette abside était surmontée d’une corniche encore visible et qui court tout le long du bâtiment.

D’autres châteaux, manoirs et bâtiments caractéristiques méritent aussi un entrefilet.

Au début du 19ème siècle, la commune de Talensac comptait cinq moulins sur son territoire.

Celui du Guern situé sur le Meu. Il ne dispose pas de retenue d’eau : un simple barrage sur la rivière, en terrain plat, alimente sa vanne motrice. Il a été équipé d’une pêcherie, système destiné à la capture des poissons au passage de l’eau vers le moulin. Seul le moulin du Guern prit une véritable dimension industrielle à la fin du 19ème siècle et dans la première partie du vingtième.

Le Moulin du Guern

Le moulin du Châtelier, implanté très anciennement sur une dérivation du Meu, a été en activité jusqu’à la deuxième guerre mondiale et a été détruit par un incendie. Il est encore possible de voir l’aménagement du bief de dérivation ainsi que la structure du passage de la roue (pierre de taille de granite grand appareil, remarquable). Les bâtiments en place aujourd’hui, transformés en maison d’habitation, ont vraisemblablement abrité le logement du meunier et des dépendances agricoles. Ils ont été construits à la fin du 19ème siècle. L’activité de meulerie cesse dans la commune en 1944.

L’ancien moulin à eau de Tréjouan est daté de 1870. L’emplacement de la roue est encore visible sur le pignon du côté du Meu où est aménagé un déversoir de fond. Le bâtiment a été prolongé à l’ouest entre 1810 et 1846, comme habitation. Le four à pain construit dans la deuxième moitié du 19ème siècle en bauge est remarquable pour son authenticité.

L’architecture commerciale est concentrée dans le bourg, le long de la rue principale, la rue de Bréal et autour de la place de la libération.

Des monuments religieux tels que nous les connaissons actuellement datent du début du 15ème siècle. En effet, l’église primitive fut remplacée par un autre édifice en 1784 par le rajout d’une chapelle au sud donnant à l’ensemble une forme de croix. Cette église, dédiée à Sainte Anne, fut détruite par un incendie en juin 1872.

Les offices religieux furent célébrés à la Chapelle de Bransahier jusqu’à la construction de l’église actuelle de style néogothique.

La Chapelle de Bransahier

Le cimetière était autrefois situé, comme dans bon nombre de communes, autour de l’église. Aux alentours de 1930, il fut transféré « rue du cimetière », aujourd’hui rebaptisée « rue de la Hunaudière ».

Près de l’église, à l’emplacement de l’ancien cimetière, se trouve toujours une croix historiée en granit, figurant d’un côté un Christ et de l’autre une piéta, avec quatre personnages placés par deux de chaque côté : quatre anges se tiennent debout le long du fût et quatre autres sont en admiration au sommet.

Le Calvaire

Deux autres croix sont visibles route de Bréal et au carrefour de la route de Saint-Péran et de La Lande. La fontaine Saint-Lunaire, qui se voyait de l’église, était jadis lieu de pèlerinage pour les gens souffrant des yeux et menacés de cécité.

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